La maison d’enfants est un lieu de vie en collectivité chaleureux et rassurant, où la confiance et l’affection restent le leitmotiv de l’action éducative.
Ce lieu doit leur permettre d’acquérir les apprentissages nécessaires
– à leur évolution personnelle,
– à prendre confiance en eux
– à s’épanouir
pour ainsi se projeter vers l’avenir.
« Un avenir pour tous »
Perdue puis sauvée !
Quand je suis arrivée à la maison d’enfants de Notre Dame du Roc, j’étais une personne extrêmement TRISTE parce que ma MAMAN était très TRISTE ; tout comme ma petite sœur (presque 7 ans) et mon petit frère (4 ans) et je ne savais pas où était ma place.
La seule chose que je savais, c’est que j’aimais tellement ma famille et que des gens horribles m’avaient éloigné d’eux.
C’était en 1978, je venais d’avoir 8 ans quand on m’a enlevée à ma famille et j’étais désespérée à l’idée qu’ils ne survivraient pas sans moi…. Ne pouvant pas les aider, j’ai voulu mourir.
Il m’a fallu des années pour ne plus me sentir COUPABLE
Grâce à la maison d’enfants de Notre Dame du Roc, la directrice Caroline, son mari et tous les éducateurs que nous appelions à l’époque « les incurables » ; je pense surtout a Raspout, Jean-Pierre, Mireille et Lulu, j’ai pris conscience qu’il n’y avait pas de mal à être heureux juste pour moi-même. Il était possible aussi de vivre pour moi.
Ensuite, on m’a initiée et encouragée à faire du sport, en particulier des sports d’équipe, et j’ai réalisé qu’il était possible de se soucier des autres et de les soutenir d’une manière positive, constructive, gratifiante et heureuse. On m’a enseigné régulièrement que si je voulais vraiment quelque chose, je pouvais tout réaliser dans la vie si je TRAVAILLAIS DUREMENT et c’est ce que j’ai fait grâce à toutes valeurs que l’on m’a enseigné à Notre Dame du Roc.
Puis à 19 ans, j’ai dû quitter Notre Dame du Roc. Je suis partie avec plusieurs avantages dans la vie : le respect de soi, l’acceptation de l’autre ayant grandie avec 52 enfants et donc l’apprentissage du savoir vivre ensemble et en grande communauté, avec une nouvelle famille et surtout un nouveau frère très proche, Néness.
Pendant les onze années passées en foyer, on m’a aidé pour que je puisse faire pousser de solides ailes qui m’ont permis d’atterrir n’importe où et en toute sécurité. J’ai atterri en Angleterre où j’ai continué à travailler dur… J’ai fait de belles rencontres avec de nouvelles personnes et j’ai élargi ma famille au fil des années de ma vie et de mon chemin.
Travail, groupe prénatal, écoles pour enfants, club de voile, formation en psychothérapie … Je me suis qualifiée comme conseiller psychothérapeute, j’ai obtenu mon diplôme universitaire à l’âge de 45 ans. Je suis devenue une directrice en marketing reconnue, une directrice en recrutement et une cheffe d’entreprise avce de nombreux de succès.
Mais surtout, j’ai réussi à fonder une famille immensément aimante et HEUREUSE (la plupart du temps)… mon mari et mes trois filles sont devenus mes essentiels et je sais que je suis SAUVEE maintenant.
Un grand merci à la Maison d’Enfants de Notre Dame du Roc et à la Fondation Solacroup-Hébert pour leur formidable aide et pour tout le bonheur donné aux enfants comme moi.
Grâce à vous, Notre Dame du Roc accueille, tout au long de l’année, des enfants et des adolescents, filles et garçons, âgés de 6 à 18 ans et des jeunes majeurs, confiés par les services de l’ASE (Aide Sociale à l’Enfance).
Une démarche humaniste dans un souci d’ouverture aux autres
Depuis sa création, la Fondation Solacroup Hébert, tirant ses revenus de son patrimoine immobilier, a soutenu de nombreux projets dans les domaines éducatif, scolaire et social.